A propos

Les fondateurs de la méthode

Margarethe Hauschka

Margarethe Hauschka (1896-1980) était médecin de profession. Mais c’est bien avant de commencer ses études de médecine à Munich qu’elle découvrit l’anthroposophie de Rudolf Steiner.
Lors de sa première expérience professionnelle dans le sanatorium de son oncle à Kreuth, elle apprit la technique du massage. C’est sur les conseils du Professeur Husemann dans le sanatorium où elle allait travailler (d’ailleurs rapidement reconverti en clinique psychiatrique) qu’elle se mit dès 1925 à l’eurythmie thérapeutique pour se préparer à sa pratique.

De 1927 à 1929, elle exerça dans une succursale de la clinique Ita Wegmann à Figino près de Lugano et à partir de 1929 à la maison mère de Arlesheim où elle était responsable de la section de thérapie artistique. Elle y connut Mme Liane Collot-d’Herbois. Elle y apprit aussi le massage rythmique tout en contribuant à la poursuite de son élaboration. En 1940, après l’évacuation forcée de la clinique en raison de la guerre, elle alla s’installer en Autriche avec le Professeur Rudolf Hauschka et accepta la direction médicale des thermes de Gnadenwald à Hall, également succursale de la clinique Ita Wegmann. Après fermeture de ceux-ci en 1941, elle travailla en prison.

En 1942 elle épousa Rudolf Hauschka à Vienne puis exerça à l’hôpital de Höllriegelskreuth près de Munich. A partir de 1950, elle rayonna pour organiser de nombreux stages et séminaires qui donnèrent lieu en 1962 à l’ouverture de « L’Ecole de thérapie artistique et de massage » de Boll où elle résidait. C’est là qu’elle dispensa jusqu’à sa mort son enseignement et tint des conférences sur le Massage rythmique et la Thérapie artistique anthroposophique

Rudolf Steiner

Rudolf Steiner (1861-1925) est un philosophe et scientifique (école polytechnique, faculté de médecine). Il est le fondateur de l’anthroposophie, écrivain, chercheur, orateur prolixe sur tous les domaines qui touchent à l’évolution de l’Homme et de la Terre.

Très jeune, Rudolf Steiner éprouve des perceptions subtiles d’un monde autre que le monde physique. Il voit chez l’humain deux réalités : celle des concepts rationnels d’une part et d’autre part, celle de sa vie intérieure qui le fait accéder à une autre réalité : la dimension spirituelle.

« La contemplation du monde spirituel était pour moi une réalité : l’individualité spirituelle de chaque être humain se révélait à moi avec évidence, le corps physique et ses activités dans le monde sensible, n’en étant que la manifestation »

C’est à la réalité de cette dimension intérieure de l’esprit que Rudolf Steiner va consacrer tout son parcours. En 1883, Steiner se plonge dans les travaux scientifiques de Goethe et c’est en cherchant à comprendre pleinement comment Goethe regardait la nature qu’il trouva le lien entre la nature et l’esprit.

Steiner passera sa vie à exprimer, sous forme d’idées claires, la connaissance qu’il perçoit du monde spirituel. Les éléments constitutifs de l’homme sont des notions clés de l’anthroposophie :

CORPS-AME-ESPRIT : l’homme est tripartite.

Durant de nombreux siècles, l’homme s’est toujours cru composé d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Des Egyptiens ou des Grecs en passant par la Chine taoïste, le binaire n’existe pas dans l’univers. (Jamais le yin et le yang n’ont été considérés sans qu’un troisième élément, le Tao, ne les rythme ou ne les équilibre). En 869, au concile de Constantinople fut établi dogmatiquement que « la trichotomie humaine était hérétique et que la constitution de l’homme était binaire »

Le corps a ses lois,
l’âme a les siennes,
et ce qui concerne l’Esprit qui lui est propre, c’est « celui qui sait » en chacun de nous.

Goethe

Ecrivain allemand, (1749-1832), génie universel, Goethe est bien connu pour ses poèmes et son théâtre. Il fut aussi un homme social et politique (ministre en 1782), chargé d’importantes fonctions administratives. A cette époque, il étudie avec intérêts les sciences (botaniques, géologie, ostéologie). C’est en 1810 qu’il écrit son « Traité des couleurs » qui reste révolutionnaire quant aux idées avancées.

Pour Goethe, déjà au XIX ème siècle, l’affirmation de newton « La lumière est composée de lumières colorées » n’était qu’une spéculation erronée. « La lumière est l’être le plus simple, le moins divisé, le plus homogène que nous connaissons ; elle n’est pas composée ». Toutes les couleurs ensembles ne donnent pas la lumière mais une teinte grisâtre.

« Ainsi se trouve mis à nu la raison profonde pour laquelle, lorsque Goethe regardait à travers le prisme, il ne pouvait adhérer à la théorie de Newton. Le prisme aurait dû être « la première condition » dont dépend la formation de la couleur. Or, c’est une autre condition, à savoir la présence d’un élément obscur, qui se révélait jouer un rôle primordial dans cette apparition, le prisme étant une condition seconde. » R. Steiner

Goethe met donc en évidence que l’apparition des différentes couleurs de l’arc en ciel se matérialise selon la qualité des deux notions fondamentales qui la composent : la Lumière et l’Obscurité. Ceci n’est pas sans nous évoquer « La Chute » de l’Esprit (lumière) dans la matière (Obscurité).

Il en dégage deux lois fondamentales :

  • Quand on voit la lumière à travers l’obscurité, apparait le ROUGE, expériences du lever et coucher du soleil
  • Quand on voit l’obscurité à travers la lumière, apparait le BLEU, expérience de notre vision du ciel

Ces deux notions – la lumière vue à travers l’obscurité est rouge et l’obscurité vue à travers la lumière est bleue – les Anciens la possédaient déjà en Asie, en Grèce et on l’avait encore tout au long du  Moyen Age jusqu’au XVIIe où la naissance des concepts vont faire des sciences, des matières froides et distanciées de l’observation.

Nous découvrons aujourd’hui la pertinence de la théorie de Goethe qui en reconnaissant et affirmant « l’Etre de la lumière » permet de comprendre la naissance des couleurs et leur pouvoir sur l’Âme humaine.

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